Les adultes qui ne trouvent jamais le temps

Ce n'est pas l'envie qui leur manque, c'est même souvent un rêve insistant d'enfance ou adolescence, mais c'est comme ça, c'est leur mode de fonctionnement, ils sont débordés ou surbookés du 1er janvier au 31 décembre. Ce peut être familial ou professionnel, le résultat est le même, ils ne trouvent quasiment pas le temps de toucher leur instrument entre deux séances, donc ne progressent pas et ne se font pas plaisir.

Certains iront jusqu'à ne même pas vraiment profiter du cours, insistant pour plutôt raconter longuement et en détails pourquoi ils n'ont jamais le temps.

Bon, ce n'est peut-être juste pas la bonne année, c'est une bonne idée de remettre ce projet musical à plus tard.

Les parents camoufleurs

On se rencontre, on explique très clairement qu'une pratique minimum est nécessaire pour que leur enfant trouve plaisir à jouer et progresser. Ils acquiescent, affirment bien comprendre et être parfaitement d'accord, mais décident déjà intérieurement qu'il ne sera pas indispensable de veiller à ce qu'il s'y tienne.

Ça fonctionne généralement pendant les premières semaines, puis se détériore plus ou moins rapidement. Si le prof regrette d'avoir perdu son temps, la victime est avant tout l'enfant qui voit désormais la musique comme quelque chose de difficile et ne s'y remettra probablement jamais. Et la famille a dépensé des sous pour rien.

Résultat totalement inverse de celui désiré.

C'est l'enfant qui décide

Il a exprimé son envie, dit oui à tout, puis rapidement fait ses caprices à la maison. Il a 8, 9 ou 10 ans, ses parents le disputent devant le prof et lui font porter le chapeau "s'il ne pratique pas de lui-même, ça ne va pas se passer comme ça, on va tout arrêter !". Ç'aurait été bien d'y réfléchir avant. Se persuader qu'il peut se prendre en charge tout seul à cet âge, régulièrement et avec constance est un  pur rêve éveillé. Et c'est lui qui porte la culotte à 10 ans, on peut être curieux de voir ce que ça donnera quand il ou elle en aura 15.

Mauvais choix de l'instrument

Adultes ou enfants, chacun de nous a des affinités particulières avec certains sons, certaines gestuelle. Il est bon de les rechercher, découvrir, tester avant de choisir. C'est une de nos premières attention à l'Armadelle, et nous vous facilitons autant que possible cette découverte. Nous avons souvent vu des élèves s'inscrire pour un instrument mais ne pas y trouver de facilité ou plaisir. On a alors pu proposer d'autres pistes qui se sont quasiment toujours révélées probantes.

Il est bon aussi de se rendre compte qu'en France, les idées reçus sur la pratique musicale sont nombreuses, et l'ouverture pas bien large. Ainsi, 90 % des demandes que nous recevons se partagent entre la guitare, le piano et la batterie, bref, ce qui est facilement valorisé à la télé ou dans les médias. Les exemples "d'erreurs d'aiguillage" sont pourtant nombreux et nous avons bien des anecdotes et souvenirs d'élèves venus pour un instrument, se révélant pas vraiment heureux avec, puis "s'éclatant" avec un autre instrument que nous leur avons fait découvrir. Ça c'est particulièrement joyeux !

Ne pas faire de choix d'écoute

Ecouter de la musique, et savoir ce qu'on aime est primordial. L'erreur la plus courante est de confier vos choix musicaux (ou pire, ceux de votre enfant) à des applications logicielles.

"Mon enfant est très ouvert, il écoute de tout."

- Chouette. Et qu'aimes tu particulièrement ?

"Euh..."

- Un musicien, un chanteur, une chanteuse, un groupe ?

"..."

"En fait, il écoute sur Spotify, il y a de tout".

- Oui, mais qu'aime t-il, qu'est ce qui lui donne des émotions ? C'est tout de même important !

"..."

Se choisir des modèles, ses propres héros

Votre enfant doit avoir une direction vers laquelle il a envie d'aller, quelque chose, quelqu'un qui le fasse rêver, c'est la vraie motivation.

Perso, mes héros : guitare rock : Robin Trower, guitare acoustique c'est Molly Tuttle , mandoline : Sierra Hull et Franck Solivan avec Mike Munford en banjo bluegrass,,